Anthropology Ring
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yurugu portail

lundi, mai 29, 2006

Bonjour, je voudrais dédier ce blog à de la recherche anthropologique fondamentale, au-delà de tout ce qui à pu être fait jusque là. Je voudrais notamment insister sur les notions de liberté et de puissance, tant du point de vue politique que psychologique. Je voudrais introduire une critique de la psychanalyse etdu marxisme, pour aller au-delà, vers de nouveau champs inexplorés, en compagnie d'Heidegger et de Pouchkine.

Tchao...

samedi, mai 27, 2006

Au fond il m'est difficile de m'exprimer car je n'ai pas beaucoup de temps et je voudrais quand même aller à l'essentiel. Pour cela j'ai choisi de me tourner vers le savoir du fantasme, c'est à dire de la forme imaginaire de l'être qui ordonne inconsciemment tous nos comportements sociaux ou autres.

Dans ce monde il est difficile de savoir à quel réel on à affaire. J'ai commencé par explorer la zone intérieure et là surprise, j'ai rencontré un jour quelque chose de l'ordre de l'Infini et plus que ça. Aussi voilà j'ai un peu envie de marcher sur la tête et de ne plus marcher dans les rails. Jamais il ne faut se soumettre à un savoir étranger, même le plus garanti. La liberté est la vérité absolue qui est au-delà de toute condition, ect...

vendredi, mai 26, 2006

L'homme préhistorique, que cherchait-il dans les grottes ? Je pense qu'il s'agissait pour lui de capter la force ou la puissance associée à l'image de l'animal, cette puissance de devenir, de mouvement, de déplacement (de vie) . Il s'agissait aussi pour l'homme de lier au territoire des entités erratiques qui contrairement aux plantes sont indépendantes du sol. Au départ donc, il y a déjà ce qu'Heidegger nomme volonté d'arraisonnement de l'être, sauf que la technologie là mise en oeuvre est d'ordre magique. C'est une constante en effet chez l'homme que cette volonté de maîtrise ou d'arraisonnement. Dans la nature où au fond tout est fluctuant et changeant, il s'agit de se construire une demeure, un lieu fixe, évidemment déplaçable, comme une tente cosmique, un monde symbolique ambulant. Or cela n'est possible qu'à partir de l'extériorité d'une structure indépendante de l'être ; j'ai nommé le langage. Cela, la structure symbolique est donc transmissible, notamment par initiation. Je pense que l'avènement d'un ordre structurel symbolique est advenu parrallèlement à l'émergence d'homo sapiens sapiens, voilà en (très) gros 100 000 ans.
Chaque société a élaborré sa propre version de la structure, concurrente de celle des autres. Dans cet affrontement, plusieurs solutions existent : la recherche d'une supériorité, voire d'une univocité (monothéisme), l'alliance, le partage et la complémentarité, etc...

jeudi, mai 25, 2006

La structure symbolique dont nous avons parlé, prends une nouvelle forme à l'ère moderne. Ce qui la caractérise alors, c'est qu'à la place du principe, de l'arché, ce qui est mis n'est autre que la Liberté. C'est qu'on est alors entré dans l'ère des révolutions et de l'avènement de l'Etat démocratique.
Dans cette nouvelle structure, nouvelle habitation de l'homme, on peut prendre les exemples de Hegel, avec la dialectique et l'histoire, d'Heidegger avec le langage et la poésie et enfin de Lacan avec la lettre @, défaite du sens.
Contre cet élan de la Liberté, l'Etat totalitaire s'érige en réaction. Il s'agit alors d'une sorte d'impossibilité d'accepter la nouvelle forme structurelle, basée sur la Liberté. Ces Etats se soumettent à des idéologies identitaires, de race, de classe, de nation ou de religion.
Il importe donc pour nous à présent de défendre les principes démocratiques et libéraux fondateurs de la société moderne, pour ne pas céder à la tentation d'une pensée basée sur l'enracinement, la fixité, l'immobilité, l'appartenance ou l'identité. Le progrés historique nous a mené jusqu'à un seuil, un point de rupture très important, mais aussi douloureux et difficile à intégrer. Que la structure actuelle soit basée sur le principe de Liberté, peut en effet donner le vertige, mais cela n'est qu'un moment de trouble à dépasser. Nous pouvons garder confiance en l'avenir car déjà le chemin accompli est énorme.

La prochaine fois, j'aimerai aborder des problèmes plus psychologiques, comme la signification du masochisme. Ici encore il s'agira de se confronter à la structure de l'être basée sur le principe de liberté, opposée à la volonté de jouissance, d'appropriation et d'arraisonnement de l'être, où le masochisme prends sa source.

mercredi, mai 24, 2006

Qu'est-ce que le masochisme ? - 1

D'abord une mise au point :
Je ne vais pas ici en rajouter sur le savoir qui aliène le sujet dans la société sidérée par le discours techno-scientifique qui est la notre. Je cherche au contraire une porte de sortie, mais loquement construite. Voilà pourquoi donc je publie ce texte.

Il est certaines personnes qui peuvent rencontrer du plaisir, c'est à dire pas du plaisir intellectuel ; du plaisir physique, sexuel, de la jouissance - dans l'aliénation. Cela ne veut pas dire que par ailleurs dans le lien social, elles ne sont pas libres. C'est uniquement dans l'espace du rapport sexuel que nous voulons considérer le masochisme, le masochisme moral ne nous intéresse pas. Or donc comment se fait-il qu'un tel jouisse de l'aliénation qu'on lui impose ? Il parait en effet "naturel" de jouir de la domination ou de l'exploitation d'autrui, mais l'inverse parait curieux. On pourrait expliquer le masochisme en affirmant que le sujet s'y divise en deux ; une part aliénée et une part aliénante et que le masochiste n'est du côté de l'aliéné qu'en tant que corps physique ; en esprit, il est du côté de l'aliénateur, du maître. Mais pourquoi pensons nous que le dominant de par la loi "naturelle", jouit de sa puissance ? N'est-ce pas plutôt La Puissance, c'est à dire la pulsion qui jouit toute seule, ne faisant qu'utiliser les sujets comme de simples marionnettes ? Le masochisme alors, ferait voir, montrerait la réalité nue de l'être, au-delà même des personnes conscientes, pures instances imaginaires sans consistance concrète. En tous cas le masochisme révèle que la pulsion est une réalité extérieure au sujet et qu'elle doit être intégrée au système psychique ou subjectif (bref : au Moi). Ainsi il faut se garder de tout interpréter à partir de la personne ou de la conscience, si l'on veut vraiment comprendre les actes qui sont commis par le sujet. Il y a bien une dimension inconsciente dans l'homme. Cette dimension, nous la définirons comme Puissance (pas seulement naturelle).

Le masochiste donc, prends une position particulière par rapport à la Puissance, et c'est cette position que nous nommons masochisme. Dans la théorie du noeud lacanien à trois instances (Imaginaire, Réel, Symbolique), nous mettons La Puissance (qui n'est pas simplement la pulsion) du côté du Réel. Ainsi nous ne considérons pas uniquement le sujet à partir de l'imaginaire ou du symbolique ; nous le considérons d'abord à partir du Réel.
Le noeud R-S-I de Lacan est le noeud du sujet ; il montre sa structure, soit les instances ou catégories essentielles qui composent la structure subjective. Or dans ce noeud, la catégorie la plus difficile à penser est celle du réel. Je vais donc m'attacher ici à rattraper ce retard.

A bientôt...

mardi, mai 23, 2006

Qu'est-ce que le masochisme ? - 2

Le masochiste donc avons-nous dit, prends une position particulière par rapport à la Puissance. Quelle est donc cette position particulière ? Pour la comprendre, il faut la comparer avec d'autres positions, soit avec les structures subjectives concurrentes du masochisme, qui est rangé dans la catégorie des perversions. Ces structures concurrentes sont la névrose et la psychose. Nous définirons donc toute structure subjective (R-S-I lacanien) comme rapport d'un sujet à la Puissance. Nous identifions la puissance à la dimension R du noeud lacanien. Dans le masochisme, le sujet n'intègre pas la puissance sous la forme de l'autorité symbolique, elle reste du côté de l'imaginaire (I), identifiée à la figure du Maître (du regard). Le Maître est alors en effet dans cette structure celui qui est identifié au lieu du regard, le sujet lui étant du côté de la créature-image (inconsciente ou aveugle). On s'apperçoit d'ailleurs que dans le cadre d'une analyse cette structure se répète : l'analyste est du côté du maître (mais en principe c'est pour le vider de toute consistance imaginaire) et le sujet, l'analysant est du côté de la créature-image.

Le masochiste donc ne sort pas de cette place, au contraire il s'y identifie. Mais la Puissance reste extérieure à lui-même, si bien que le masochisme fonctionne sous le mode de la division. Le masochiste a toujours besoin d'un maître pour le faire jouir.

Dans la névrose, la Puissance est intégrée subjectivement sous la forme de l'autorité symbolique (qui n'appartient à personne et surement pas à un maître quelconque).

Dans la psychose, la Puissance est rejetée (forclusion) à l'extérieur du Moi et devient un objet de persécution.

Qu'est-ce donc que cette Puissance, identifiée par moi au Réel lacanien ?
C'est précisément ce qui est au-delà du symbolique et de l'imaginaire, soit au-delà de la représentation. Le sujet humain contrairement à l'animal est l'être qui a réussi à intégrer la Puissance à son appareil subjectif, via le symbolique, de sorte qu'il n'est plus un être animé de l'extérieur, sans conscience ni liberté. Chez le sujet humain, la puissance s'incarne entièrement (elle s'actualise), elle prends alors le nom de Liberté.

Mais cette incarnation n'est pas facile à réaliser, car la puissance est réelle. Plutôt que de la qualifier de "naturelle" et de l'identifier à la pulsion (Freud), nous préférons la qualifier d'absolue et nous interdire ainsi de l'identifier à quoi que ce soit. C'est que notre notion de puissance doit en fait apparaître comme la version moderne, rationnelle du Dieu de Moïse : YHVH.

Rien que ça !

lundi, mai 22, 2006

Qu'est-ce que le masochisme ? - 3

Le masochiste jouit de la "frappe" ou claque du Maître. Il prend la place de l'objet du fantasme : la raclure @. C'est ce qui normalement (?) doit être détaché de l'être. Ici le "battage" est une forme de sacrifice de purification. Or le masochiste en tant qu'identifié à l'objet battu, ne peut s'en détacher.
Pourquoi ? Qu'il en jouisse ne nous semble pas déterminant. Ce qui est déterminant, c'est la position prise dans le fantasme. Soit l'identification à @ : l'ordure. Or le fantasme est un écran : il médiatise le rapport du sujet à la Puissance, autrement insupportable. On pourrait dire aussi que le maso refuse (déni) la castration, selon l'interprétation freudienne. Or il ne peut conserver la jouissance qu'au prix de son identification à l'objet abhorré. L'abhorration étant sans doute l'exact opposé symétrique de l'adoration (d'un objet idéal). Le maso confondrait ainsi l'idéal et l'abject. Mais le saint n'est-il pas celui qui décharite ? Ne prend-il pas lui aussi la place de @, et jusque sur la croix (Jésus, El Hallaj). C'est que le saint n'existe que pour être un témoignage vivant de la Puissance. Sa souffrance montre la Puissance à l'oeuvre dans sa chair où elle produit la Division : sacrifice dionysiaque.

Mais finalement la Puissance (de Division) ne serait intégrable que via le Symbolique. Et la position du maso consisterait essentiellement en l'impossibilité ou refus de sortir de l'identification à l'objet idéal/abject. C'est que dans cette identification (perverse), les opposés bien/mal sont niés. Alors que dans le Symbolique, la Division existe bel et bien ; elle fait Loi. Ce refus de la castration (interprétation freudienne) serait donc en fait un refus du symbolique et finalement un refus de la Puissance de Division qui libère l'homme de l'esclavage, c'est-à-dire des identités imaginaires. Donc de l'idéal/abject de l'idole adorée/abhorrée ; de l'Image érigée au rang de valeur absolue (à laquelle correspond socialement l'idée de personne), écran de la Puissance (Réelle) qui libère l'homme de l'aliénation.
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