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yurugu portail

vendredi, juillet 14, 2006

BIENVENUE !

Je suis heureux de pouvoir vous accueillir sur ce site consacré à la réflexion sur l'expérience fondamentale de l'être-là humain.

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Je m'engage à répondre à toutes les questions que vous pourriez vous poser (utilisez l'onglet comments en dessous du texte). Vous pouvez aussi me joindre par E-mail (icône de l'enveloppe).

Les réactions, idées, commentaires sont toujours les bienvenus, dans le respect des règles de courtoisie habituelles.

Bonne lecture.

jeudi, juillet 13, 2006

EN QUETE D'UNE ALLIANCE

Le rite du sacrifice vise à instaurer un état de communion. Ce que l'on retrouve dans toute fête, religieuse ou profane. L'individu se ressource dans l'un collectif originaire, dont le totem ancestral est le symbole. La communion se fait aussi par la consommation de la chair sacrée de l'animal-totem.

Le pire, c'est quand l'accès à l'un (le principe) est entravé ou interdit, à cause d'une faute, d'un état d'impureté qui a pour effet d'aliéner le sujet. C'est ici que le Nom-du-Père entre normalement en fonction, pour résoudre l'aliénation.

C'est Lacan qui a inventé le concept de Nom-du-Père (1963). Signifiant du désir de la mère, métaphore originaire, pierre d'angle de toute la structure subjective. Sa forclusion (cf. le séminaire de 1955/56 sur le cas Schreber) entrainerait la psychose.

Pour nous, le Nom-du-Père n'est pas un signifiant. C'est une fonction. Il s'agit de fournir au sujet une place et un statut, un alibi qui légitime sa présence au sein du groupe social.

Cette fonction légitimante du Nom-du-Père n'est hélas pas toujours opérante. Le sujet est alors confronté sans médiation à ses angoisses et il doit les résoudre tout seul. De plus en plus seul du fait de la déliquescence des liens sociaux et des institutions religieuses partout dans le monde.

On sait l'importance dans les cultures traditionnelles de la référence à l'origine, aux ancètre, à la généalogie. Dans les cultures modernes, démocratiques, le statut du sujet ne dépend plus de sa naissance, mais de ses capacités et de ses diplômes, ce qui est sans aucun doute un progrès. Le Nom-du-Père a dans les faits de moins en moins d'importance. On peut donc s'en passer, à condition d'en trouver un équivalent fonctionnel. Ce qui n'est pas si simple.

La psychanalyse est apparue précisément pour pallier l'insuffisance des solutions traditionnelles au "malaise dans la civilisation". Mais en donnant une assise rationnelle au complexe de culpabilité inconscient, elle est loin de garantir la sortie de l'aliénation morale du sujet.

Chez les anciens celtes, la pire des peines c'était d'être privé du droit de communion aux rites sacrés. Ce qui dans l'église chrétienne est devenu l'excommunication. Les chrétiens en effet n'ont pas inventé le religieux ; ils se sont contentés d'en donner une version hégémonique, exclusive de toutes les autres. La religion chrétienne, devenue religion d'Etat a été naturellement impérialiste au sein d'un Etat impérial. Le Christ est devenu le symbole de l'unité de l'Empire. Politique et religion sont rarement dissociables.

Mais quand le politique, le religieux et la morale s'allient au point de devenir indistincts, on obtient un état d'aliénation tel que la seule solution pour en sortir consiste à le briser.

C'est ainsi qu'on entre dans l'ère révolutionnaire moderne, inaugurée à mon sens par Luther (1483 - 1546), qui a démontré que l'homme ne pouvait se libérer de la culpabilité qu'en en rejetant le principe même. Selon sa théologie, Jésus en se sacrifiant pour notre salut, nous a en effet rachetés du péché originel inhérant à la condition humaine.

Comment retrouver l'alliance avec le principe, sans tomber dans le piège de l'aliénation morale peaufiné au long des siècles par les clercs de l'église chrétienne (avant que d'autres en prennent le relais) ?

Ne peut-on passer d'une pensée mythique, religieuse, à une pensée rationnelle et démocratique, tout en étant averti du danger du populisme autoritaire, brun (fascisme), rouge (communisme) ou vert (intégrisme) ?

Si l'Etat n'est pas sur Terre le représentant de l'absolu, comme le croyaient Hegel et Marx, où le situer ?

Je pense qu'il n'y a pas de solution générale, commune ou universelle à ces questions. Chacun doit répondre individuellement, c'est à dire en assumant la responsabilité de la... réponse !

C'est alors que le sujet se découvre et entre dans le champ du Réel. Il n'y a pas de solution Ready-Made. Pas plus qu'il n'y a de Solution Finale. Et Heureusement !

J'en resterai là.

PETITES PRECISIONS THEORIQUES

1) La fonction symbolique du Nom-du-Père :

Le NdP a pour fonction l'inscription du sujet dans le groupe social. Il lui confère une place légitime, autorisée dans la chaîne symbolique constitutive du groupe.

La carence ou la mise hors jeu (comme c'est souvent le cas dans l'immigration, via le racisme) du NdP entrave ou interdit au sujet l'intégration du lien social.

Ceci par exemple explique pourquoi il y a tant d'immigrés ou fils d'immigrés en prison.


2) L'inconscient :

L'inconscient, c'est le complexe de culpabilité (refoulemnt névrotique ou forclusion psychotique de la pulsion). La pulsion désigne ici le Principe Naturel qui anime le sujet. C'est ce Principe que le NdP a Pour fonction de lier au champ social et culturel (symbolique).

dimanche, juin 25, 2006

L'ALIENATION

Chacun a sa petite théorie de l'aliénation. Les marxistes, les anarchistes, les écolos, les fondamentalistes, les psychanalystes, ect... Ces théories sont plus ou moins claires. Par exemple je n'ai encore rien compris à celle des psy. A priori il s'agirait pour eux d'affirmer que a, la lettre de l'inconscient, objecte au savoir. C'est bien. Quand aux anarchistes, ils font de l'Etat la cause absolue du mal sur Terre. Sans Etat tout irait évidemment mieux. En fait, il y a il est vrai une idéologie de l'Etat (chez Hegel et Marx) qui tend à en faire un absolu totalitaire. Alors que l'Etat devrait se comprendre comme simple organisation de la vie collective. Une réalité relative. Pas toute.

L''homme, l'individu particulier, peut se sentir à bon droit aliéné par tous ces discours, idéologiques, politiques et religieux. Difficulté de s'inscrire dans une société schlérosée, hyper-artificielle, sécuritaire et technocratique. L'être naturel, absolu, se heurte aux réalités relatives construites, instituées, garanties, légétimées et autorisées qui prétendent se faire passer pour la vérité même. Moins il y a de liberté et plus elle est nécessaire, comme l'oxygène.

samedi, juin 24, 2006

LE SACRIFICE

le sacrifice est une donnée universelle et par là même fondamentale. Chaque société particulière en a élaboré sa version propre. Nous allons ici nous attacher à en saisir l'essence.

Le sacrifice est un rite de participation à l'absolu, c'est à dire au principe de l'être (mis à mort) et qui est la vie, soit la source de toute force, de tout bien.

Au fond l'animal sacrifié est un saint auquel on rend hommage, parce qu'en "consentant" à son sacrifice, il fait don à la communauté du principe (vie) auquel tous commmunient : c'est de ce principe (sang) qu'ils tirent leur force, leur union.

La loi du sacrifice est donc que je me maintiens en vie grâce à la vie d'un autre. Le thème essentiel ici étant celui de l'alliance, de la dépendance mutuelle, du partage.

Je ne peux me construire qu'avec, par l'autre. La vie est donc d'abord circulation. Réduit à Je, coupé des autres, de l'alliance, de l'amour, c'est à dire du circuit vital, je meurs.

Ce qu'enseigne le sacrifice, c'est donc qu'au-delà de l'être particulier, il existe un circuit vital métaphysique, auquel tous les êtres participent et qui est la source de vie. Ce circuit vital peut être aussi défini comme Alliance et en faire partie ou non, dépendre de considérations morales (ex. de la religion monothéiste). C'est ainsi que les censeurs, les procureurs, les juges, les accusateurs (scribes et pharisiens de tout poil) ont commencé à prendre de l'importance. Jusqu'à aujourd'hui.

Auparavant en effet, dans la religion archaïque l'introduction à l'alliance (circuit vital) ne dépendait que de règles magiques et logiques. Le monde moral reposant sur des lois mécaniques, comme le monde physique. Mais la nouveauté a été l'invention de considérations morales, autorisant ou interdisnat la participation à l'alliance. C'est alors que le poison moral clérical a commencé à s'insinuer dans le corps social jusqu'à son pourrissement complet.

Rien en effet à priori ne peut justifier le Sujet tant qu'il reconnait le principe d'une instance morale de surveillance (sur-moi). Il ne peut donc s'en libérer, qu'en niant la légitimité même de cette instance (autorité morale, savoir, etc...). Il cesse alors d'y être assujetti.

jeudi, juin 22, 2006

LE PRINCIPE NATUREL

L'être est avant le sujet. Il en est de même pour le désir (l'être est puissance ou désir d'être) qui traverse le sujet. Par rapport au réel de la pulsion naturelle, le sujet est donc en position secondaire. Aussi il doit établir un rapport volontaire, intentionnel avec l'être : soit en l'acceptant et en l'assumant (solution de l'alliance), soit en le refusant (solution de la division).

Ce qui apparait comme symptôme, manifestation de l'Autre lieu de l'inconscient, c'est l'être en tant qu'il est par le sujet, non pas forcément refoulé, mais plus simplement ignoré, oublié. Aussi y a-t-il dans nos cultures déracinées actuelles, un effort à faire pour éveiller le sujet à l'écoute de cette autre part de lui-même, en lui-même oubliée.

C'est à ce travail que je m'applique ici.

Dernière formule : il n'y pas d'être sans autorité, désir ou puissance.

Il faut donc combattre toute forme de négation de l'être :
- Religion
- Aide sociale (l'aliénation suprème !)
- Anarchie (anti-autoritarisme)
- Psychanalyse

That all folks !

mardi, juin 20, 2006

LA CULPABILITE

La culpabilité n'est pas une spécificité de la France ou de l'Europe, mais elle peut être entretenue ou aidée, par exemple du point de vue politique par les communistes et du point de vue moral (voire psychologique) par les psychanalystes.

Il y a un malaise français qui tient au fait que les gens ont tendance à se laisser influencer et berner par le premier gardien du trône ou de l'autel venu. Sans doute un héritage de notre catholicisme : hélas nous ne sommes pas protestant. Tant pis ; nous allons le devenir.

On peut aussi ajouter à la culpabilité l'humiliation, ce qui est très courant. Comment on s'en sort alors ? Certainement pas avec un psychanalyste ! Leur théorie à la base en effet (tant pis pour les naïfs qui n'étaient pas encore au courant), c'est que l'homme est par essence, nature ou nécessité, ou structure (qu'est-ce que ça veut dire ?) est coupable. Aucune chance de s'en tirer donc, sinon en acceptant toutes leurs conditions... sans condition. Du coup, on ne s'en relève jamais de leur "diwan".

Résumé : psychanalyse = piège à con (on ne le répètera jamais assez).

Mais bon il n'y a pas que la psychanalyse et ses agents de contrôle moral qui nous font chier. Il y a aussi les fondamentalistes de tous bords, les ayathollas (comment ça s'écrit ?) refoulés, les derniers "cocos" en vie, les plus purs, les plus durs : les plus dangereux. Mais il y a aussi les néo-cons impérialistes, capitalistes et libéralistes de tous poils qui pensent qu'il faut imposer un ordre policier pour tenir toute cette petite planète, dont ils ont en quelque sorte la charge morale (et donc le droit d'exploitation absolu).

Cela donne envie de crier très fort, non?
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